Agriculture locale
Dernière mise à jour le 11 octobre 2024
En tant que collectivité, vous êtes concernés par les réglementations de prévention sanitaire et vous pouvez même agir pour prévenir et réduire leur développement en Bretagne !

Agissons ensemble pour protéger nos élevages. Influenza Aviaire, Fièvre porcine africaine (FPA), Fièvre catarrhale ovine (FCO) qui touche les ruminants tels que les ovins, caprins, et bovins, maladie hémorragique Epizootique (MEH) des bovins… Ces maladies sont déclarées en Europe, certaines déjà en France et même en Bretagne.
Les maladies présentes en agriculture en Bretagne : mieux les comprendre
Influenza aviaire (IAHP)
Cette maladie touche les oiseaux et les souches actuelles ne suscitent pas d’inquiétude pour la santé humaine. Depuis plusieurs années, les vagues d’influenza aviaire se font plus virulentes et le virus reste présent dans l’environnement, y compris l’été alors que c’était jusqu’à présent une maladie hivernale.
Le virus occasionne une mortalité importante et touche tous les élevages, quelle que soit leur taille ou le mode de production. Lorsque la France est touchée, elle perd son statut indemne pour plusieurs semaines ce qui bloque les exportations vers certains pays. Aux Etats Unis, des cas de transmission aux vaches laitières ont été recensés mais heureusement pas en Europe jusqu’à présent.
Fièvre porcine africaine (PPA)
Sans danger pour l’Homme, mais mortelle pour les porcs et les sangliers, la Fièvre Porcine Africaine (FPA) se rapproche dangereusement des frontières françaises. La FPA est actuellement en Allemagne et en Italie. En Allemagne, le cas le plus proche de la frontière avec la France est à 78 km. Les détections le long de la frontière germano-Polonaise se poursuivent. De même en Italie dans le nord du pays à 55 kms de la frontière française avec sept nouveaux foyers domestiques en Lombardie et dans le Piémont. Les contaminations ne cessent de progresser.
La France est indemne. Pour qu’elle le reste, il est nécessaire de respecter quelques mesures de précaution. Une contamination serait lourde de conséquences, surtout dans notre région, qui comptabilise 4 826 sites d’élevages et représente à elle seule, 56% du cheptel français.
Fièvre catarrhale ovine (FCO)
Elle touche les ruminants domestiques (ovins, caprins et bovins) ainsi que certaines espèces sauvages. Les symptômes les plus fréquents sont la fièvre, des troubles respiratoires, de la salivation, un œdème de la face, une cyanose de la langue. En cas de suspicion, tout détenteur doit prévenir son vétérinaire qui réalisera les prélèvements et demandera les analyses nécessaires.
Les variants 4 et 8 circulent depuis 2017 mais depuis la fin 2023, un nouveau variant (BTV 3) est en progression. La maladie est véhiculée par des moucherons.
Le Nord Est de la France a été la première zone touchée mais la progression vers l’Ouest se poursuit avec au 20 septembre des cas recensés en Pays de Loire ce qui a conduit une partie Est de la Bretagne à être incluse dans une zone dite régulée. Le ministère a décidé d’étendra la possibilité de vaccination à l’ensemble de la Bretagne le 20 septembre. La situation est évolutive, avec une mise à jour des informations chaque vendredi sur le site du Ministère de l’agriculture. Les animaux de la zone régulée peuvent circuler vers la zone indemne à condition d’une désinsectisation pendant 14 jours avant le départ et moyennant un test PCR à faire au plus tard 14 jours avant le départ, et s’avérant négatif.
Maladie hémorragique Epizootique (MHE)
La maladie concerne les bovins. C’est également une maladie virale transmise par des moucherons.
Les symptômes sont proches de ceux de la FCO chez les bovins : fièvre, ulcération du mufle, nez qui coule, boiteries.
La Bretagne toute entière est dans la zone régulée. Comme pour la FCO, en cas de suspicion, faire une déclaration à son vétérinaire qui fera les prélèvements et demandera les analyses.
Collectivités : comment agir face à ces maladies ?
Les collectivités et notamment les maires peuvent jouer un rôle actif pour contribuer à réduire les risques de contamination et préserver nos filières, voici comment :
Agir auprès des petits détenteurs
Conformément à la réglementation en vigueur, il est important de rappeler à vos habitants et petits détenteurs leurs devoirs et obligations.
Déclarer les animaux
Tout détenteur de porc ou de sanglier (à titre professionnel, de consommation familiale ou d’animal de compagnie) doit déclarer et identifier ses animaux.
La déclaration est obligatoire sur l’ensemble du territoire dès 1 seul porc ou sanglier depuis le 1er janvier 2019.
La déclaration est à faire auprès de l’EdE (Établissement de l’élevage), voir contacts en fin d’article.
Les détenteurs non commerciaux de basse-cour doivent également se déclarer auprès de leur mairie, ou en ligne : https://www.mesdemarches.agriculture.gouv.fr/demarches/particulier/effectuer-une-declaration-55/article/declarer-la-detention-de-volailles
Respecter les mesures sanitaires
- Demandez de ne pas nourrir pas les porcs ou sangliers avec des restes de repas ou autres déchets de cuisine ou cantines ;
- Empêchez tout contact de des porcs ou sangliers avec des sangliers sauvages (clôtures aux normes, murs, mise en bâtiment…) :
- N’introduisez pas de porc ou sanglier venant d’une zone infectée* ;
- Tout visiteur doit mettre une tenue et des bottes propres et se laver les mains (passage par le sas sanitaire) avant d’entrer en contact avec vos animaux ;
- Empêchez tout contact de porcs ou de sangliers avec des personnes ayant été en contact depuis moins de 48 h avec des porcs ou des sangliers de pays infectés (élevage ou chasse).
- Inciter les chasseurs, à n’introduire strictement aucun matériel de chasse (tenue, bottes, voiture), ni trophée, ni chien de chasse dans les élevages. Se laver les mains au savon au retour de chasse.
- Pour les élevages commerciaux : incitez à la participation à une formation en biosécurité règlementaire (contacter le vétérinaire, OP, GDS, Association sanitaire porcine régionale ou la Chambre d’agriculture).
- Ne pas laisser divaguer de volailles, notamment si la basse-cour est proche d’un élevage professionnel.
- Demandez à nettoyer régulièrement le matériel et le bâtiment.
- Lorsque le niveau de risque d’influenza aviaire augmente, les volailles doivent être mises à l’abri dans un poulailler ou sous des filets. C’est le cas actuellement en zone côtière.
Des arrêtés préfectoraux applicables pour l’IAHP depuis le 18 septembre 2024
Des mesures supplémentaires de prévention sont instaurées dans une zone IAHP Atlantique Manche continue de 20 km de profondeur par rapport aux côtes et allant de la baie du Mont Saint Michel à la Vendée.
Pour chaque département concerné, dont les 4 départements bretons, un arrêté préfectoral, applicable depuis le 18 septembre 2024 précise les communes incluses dans cette zone IAHP Atlantique Manche et les mesures à respecter.
Contacter au plus vite un vétérinaire en cas de doute :
Porcs et sangliers : perte d’appétit, fièvre (+ de 40°C), abattement, rougeurs sur la peau notamment sur les oreilles et l’abdomen, ou mortalité anormale sont des symptômes qui doivent vous alerter.
Volailles : toute mortalité, chute de consommation d’eau, d’aliment ou de ponte doit vous alerter.
Bovins, ovins, caprins : en cas de symptômes de la FCO ou de la MHE : fièvre, troubles respiratoires, salivation, œdème de la face, cyanose de la langue, ulcération du mufle, nez qui coule, boiteries, contactez de suite votre vétérinaire qui fera prélèvements et analyses.
Auprès des employeurs de main d’œuvre saisonnière agricole
Il est également important de communiquer vers cette cible.
Concernant la PPA, celle-ci peut être transmise par des aliments contaminés provenant de pays infectés. Pour cela, quelle que soit la filière (agricole, élevage, forestière, abattoir) de l’entreprise, il convient d’informer et de sensibiliser les employés saisonniers expatriés, en particulier ceux originaires des pays de l’Est de l’Europe, de l’Allemagne et d’Italie, au respect de ces précautions indispensables :
- Jeter les restes de repas dans les poubelles adaptées et fermées afin qu’ils ne soient pas consommés par les sangliers.
- Ne pas transporter des produits d’origines porcines issus d’un pays infecté qui pourraient être contaminés.
Les intervenants en élevage doivent être particulièrement vigilants lorsqu’ils possèdent eux-mêmes des animaux. Une attention particulière doit être portée aux roues des véhicules des intervenants dans les élevages et à l’utilisation de tenue de l’élevage visité ou à usage unique.
Pour aller plus loin :
Cliquez sur les différents liens à suivre pour accéder aux données mises en ligne par le Ministère de l’agriculture et le GDS Bretagne.
PPA : https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine-le-kit-de-communication#section-1
Influenza aviaire : zone de protection du littoral et périmètre de surveillance active
FCO : https://agriculture.gouv.fr/la-situation-de-la-fievre-catarrhale-ovine-fco-en-france
FCO : MHE : - https://agriculture.gouv.fr/mhe-la-maladie-hemorragique-epizootique
Nous contacter
Brigitte LANDRAIN
Cheffe du Service Elevage
Bretagne
Nous contacter
Elodie DEZAT
Responsable de l'Equipe Avicole
Bretagne
Nous contacter
Camille GERARD
Chargée d'études et de conseil Santé Alimentation Production porcine
Bretagne
Nous contacter
Marylise LE GUENIC
Vétérinaire chargée d'études et de conseil Santé, Bien-être Production Herbivore
Bretagne
EDE DE BRETAGNE
Antenne des Côtes d’Armor - 02 96 79 21 94 ede.identification22(at)bretagne.chambagri.fr
Antenne du Finistère - Tel 02 98 52 49 59 - ede.identification29(at)bretagne.chambagri.fr
Antenne d’Ille - et-Vilaine - Tel 02 23 48 26 63 - ede.identification35@bretagne.chambagri.fr
Antenne du Morbihan - Tel 02 97 46 32 10 - ede.identification56(at)bretagne.chambagri.fr
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