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Agriculture locale,

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Biodiversité

Dernière mise à jour le 26 octobre 2024

Au carrefour des collectivités et communes du Finistère, élus et experts ont débattu sur les défis liés à la gestion de la faune sauvage.

Les élus locaux sont de plus en plus confrontés aux interactions problématiques avec la faune sauvage, en particulier les sangliers et les choucas des tours, sources de nuisances importantes. Ce sujet faisait l’objet d’une table ronde au dernier carrefour des communes du Finistère début octobre 2024.

Comment gérer la faune sauvage sur son territoire ?

Quelques 70 participants y ont assisté à la table ronde animée par la Chambre d’Agriculture de Bretagne, réunissant des représentants de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), des lieutenants de louveterie, de la Fédération départementale des chasseurs, ainsi qu’un maire impacté par des dégâts.
Ces « grands témoins » ont partagé leurs expertises et proposé des solutions concrètes pour mieux gérer ces enjeux.  Retour sur ces échanges et les pistes envisagées.

Les sangliers, un enjeu majeur de régulation

La forte augmentation des populations de sangliers dans le Finistère est une source de préoccupation majeure. Cette surpopulation entraîne des dégâts agricoles significatifs, accroît les risques d'accidents routiers et génère des tensions entre agriculteurs, chasseurs, collectivités et riverains.
Pour réguler ces populations, les chasseurs interviennent lors de la saison de chasse, mais aussi dans le cadre de battues administratives, qui peuvent être déclenchées par la DDTM ou à la demande des maires. Ces opérations de battues sont supervisées par les lieutenants de louveterie, en collaboration avec des chasseurs locaux.
Un obstacle à cette régulation réside dans le fait que plus d’un tiers des terres du département ne sont pas chassées, pour des raisons telles que l’absence de cession du droit de chasse ou la difficulté d’accès à certaines zones.
Face à ce constat, le piégeage apparaît comme une méthode complémentaire à déployer davantage. Réalisé sous supervision, il permet d’intervenir efficacement dans des secteurs difficilement accessibles ou même en zone péri-urbaines, où les sangliers causent des dommages importants, notamment aux cultures.

Le choucas des tours, une espèce protégée difficile à gérer

La surpopulation de choucas des tours dans certaines communes du Finistère pose divers problèmes : dégradations des cultures et des bâtiments, risques sanitaires liés aux nids dans les cheminées (incendies, intoxication) et pertes économiques pour les agriculteurs.
Cependant, la gestion de cette espèce est complexe en raison de son statut d’espèce protégée. Toute intervention nécessitant une dérogation préfectorale ne peut être envisagée qu’en cas de nuisances avérées et seulement après l’échec de solutions non létales comme l’effarouchement ou la protection des cultures.
Une mesure pratique consiste à installer des grillages au sommet des conduits de cheminées, limitant ainsi les risques liés à la présence des nids tout en réduisant les sites de reproduction. Bien que cette approche soit utile, elle est trop peu mise en œuvre et la prolifération des choucas reste préoccupante.

Vers une gestion plus harmonieuse

La cohabitation avec la faune sauvage crée parfois des tensions, mais des solutions existent.
Elles reposent sur des actions coordonnées, une régulation adaptée et surtout une communication active auprès des citoyens. La prévention et la gestion rapide des situations critiques sont essentielles pour garantir une gestion plus harmonieuse de la faune dans le Finistère.
Autant d’axes de travail à développer sur nos territoires.

Pour chaque dégât occasionné par la faune sauvage, toute personne (agriculteurs, particuliers etc…) est invité à le signaler via l’application smartphone « Signaler dégâts faune sauvage »  ou via le formulaire en ligne dédié. Cette déclaration, si elle n’ouvre pas droit à l’indemnisation, permet d’orienter les mesures de gestion de l’espèce et de justifier du maintien du classement de certaines espèces animales en ESOD (pour Espèce Susceptible d’Occasionner des Dégâts, nouvel dénomination des « nuisibles »).
Vous pouvez agir en informant vos administrés !

Deux modalités de signalement de dégâts sont possibles

Deux modalités de signalement de dégâts sont possibles

Il suffit de réaliser une déclaration avec photo et localisation des dégâts.

  • soit directement depuis votre téléphone portable en téléchargeant notre application pour smartphone « Signaler Dégâts Faune Sauvage » pour IOS  ou pour Android.
  • soit par internet (déclaration en ligne).
Déclarer en ligne des dégâts de faune sauvage

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Vincent LE TALOUR

Chargé d'études Politiques territoriales environnementales

Bretagne

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