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Agriculture locale,

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Dernière mise à jour le 21 octobre 2024

Les élus de Lamballe Terre & Mer conviés sur une exploitation agricole pour visiter une unité de méthanisation et évoquer le Plan Climat du territoire.

Le 9 juillet 2024, Lamballe Terre & Mer validait son Plan Climat. L’occasion pour la Chambre d’agriculture de convier les élus de la collectivité sur une exploitation agricole, pour échanger et témoigner de l’engagement des agriculteurs pour répondre aux enjeux énergétiques et climatiques du territoire.

L’opportunité d’une rencontre

Ces derniers mois, la Chambre d’agriculture de Bretagne a eu l’occasion d’échanger à plusieurs reprises avec Lamballe Terre & Mer sur les ambitions énergétiques et climatiques de la collectivité.


Si malgré une baisse de 2 % entre 2010 et 2020, l’agriculture représente 60% des émissions de gaz à effet de serre du territoire, elle est surtout un atout indéniable du territoire avec un fort potentiel de séquestration carbone et de production d’énergies renouvelables, en lien avec la production de biomasse.


De plus, la Chambre d’agriculture de Bretagne anime depuis 2 ans un groupe Fermadapt composé de 10 agriculteurs du territoire : un collectif qui observe les effets du changement climatique et qui échange, accompagné par des experts métiers (eau, climat, carbone, etc.).
C’est dans ce contexte, que la Chambre d’agriculture a souhaité proposer aux élus de la collectivité la visite d’une unité de méthanisation agricole. La rencontre s’est tenue le jeudi 26 septembre dernier à Andel, sur l’exploitation de David et Frédéric, membre du groupe « Fermadapt ». Une visite manifestement attendue puisque 15 élus de la collectivité étaient présents, ainsi que 5 membres du groupe d’agriculteurs, et un représentant de GRDF.

Des exploitations engagées dans les transitions

Mise en place depuis 2024, l’unité de méthanisation est alimentée par les effluents de l’élevage et de ceux provenant d’une dizaine d’autres exploitations agricoles (lisier, raclage et fumier de porcs, fumier de bovin), mais aussi des matières végétales produites sur la SAU des exploitants (Cultures Intermédiaires (CIVE) et autres cultures (maïs, betterave et silphie) pour environ 8 à 9 % des intrants ou déclassées en provenance d’autres entreprises locales (pommes de terre, déchets de céréales,…).


Le digestat produit fait l’objet d’une séparation de phase. Si la fraction solide est exportée en dehors du territoire, la fraction liquide de ce digestat sert quant à elle à fertiliser les terres des exploitations « apporteuses ». Chacune dispose ainsi d’un produit plus adapté aux besoins de ses cultures.


Le biogaz produit par les deux moteurs de cogénération pour une capacité maximale de 316 KW électrique, permet outre la production d’électricité pour le réseau, le chauffage de deux habitations ainsi que les bâtiments de l’élevage porcin jouxtant l’installation de méthanisation.


Depuis 2021, les associés ont également mise en place des trackers pour l’autoconsommation électrique de l’exploitation.
Les aspects agronomiques ne sont pas oubliés : substitution de l’engrais minéral avec l’utilisation de digestat. D’autres pratiques agronomiques permettant de diminuer les fuites d’azote et favoriser la biodiversité sont également mises en œuvre par l’exploitation (arrêt du labour, couverture des sols allongée, binage…)

L’acceptabilité sociétale, un enjeu à part entière

Après une visite du site, la rencontre s’est orientée vers une présentation plus technique et économique de la méthanisation à l’échelle du territoire de Lamballe Terre & Mer. L’occasion de faire savoir aux élus que 20 installations productrices de biogaz existent sur leur territoire avec des dimensions et modes de valorisation diverses (10 en cogénération, 9 en chaudière) et que le Lamballe Terre & Mer abrite le plus grand méthaniseur en injection et sans épandage d’Europe. 3 autres installations en injection étant actuellement en projet.


L’intervention de Stéphanie SOMMIER, conseillère spécialisée en méthanisation n’a pas manqué d’éveiller les questions : origine des produits utilisés dans les méthaniseurs agricoles, concurrence entre besoin alimentaire et besoin énergétique de par l’utilisation du maïs, composition du digestat, investissement financier, etc.


La notion d’acceptabilité sociétale a initié des échanges nourris entre les élus et les agriculteurs présents. Un sujet qui apparait comme un élément clé de la bonne conduite des réalisations et doit être anticipée lors de la réflexion.

Pour aller plus loin :

Avis de la Chambre d'agriculture sur l'Energie-Air-Climat- Agriculture et collectivités - solutions agricoles de territoires en Bretagne

Energie et Climat - Agriculture et collectivités - solutions agricoles de territoires en Bretagne

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Mathieu GAILLET

Chargé d'animation territoriale - Territoire de St-Brieuc

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