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Accompagner les transitions en identifiant les freins au changement

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Assemblée réunion de restitution

Une étude menée auprès de 49 exploitations légumières du SAGE Léon Trégor, fait la lumière sur des freins au changement : autant de pistes pour poursuivre l’accompagnement des transitions agro-écologiques sur nos territoires.

Dans la continuité des travaux menés à l’échelle régionale  (réseau Breizh Légume’Eau, et locale sur le SAGE Léon Trégor ; Paiement pour Services Environnementaux « zéro herbicides » ; actions collectives dans le cadre des programmes d’actions « bassin versant »), la Chambre d’Agriculture a souhaité mener un travail afin d’identifier les freins au changement, empêchant certains producteurs de ne pas entrer dans une démarche de transition.

49 exploitations enquêtées

Emilien BOULANGER, étudiant ingénieur, encadré par Vincent FALOYA (INRAE) et Vianney ESTORGUES (membre de l’équipe « Légumes et Cultures spécialisées» de la Chambre d’Agriculture) vient de mener  une étude auprès de 49 exploitations situées sur le périmètre du SAGE Léon Trégor.

Autour de 35 questions, orientées au regard de « bonnes pratiques » en matière de fertilisation azotée, et d’usage de produits phytosanitaires les producteurs ont été amené :

  • A expliciter les éléments à l’origine des changements engagés ou qui pourraient l’être
  • Les blocages existants

 

3 familles de freins identifiées

Ces travaux ont permis de mettre aux jours différents freins :

  • Les peurs ou craintes, justifiées dans les faits ou de l’ordre de la croyance, de la psychologie                                                                                                                                                       Peur d’augmenter son temps de travail, peur de perdre du rendement, de la qualité etc…
  • La méconnaissance liée à un manque d’accès aux informations (ou information partielle, ou erronée), à cause d’une diffusion défaillante, ou encore d’une curiosité moins grande de l’individu pour certains canaux de diffusion
  • La hiérarchisation de priorités avec d’autres sujets prenant le pas sur les enjeux agro-écologiques. Cette priorisation peut être choisie ou par la situation de l’exploitant (situation économique, prochain départ à la retraite …)

 

Des pistes de travail à déployer pour contribuer à la levée de certains freins

Bien évidemment ces freins et leur levée ne relèvent pas tous du champ de compétences du conseil agricole. Pour autant ce travail a mis en lumière des axes de travail concrets en termes d’information, de diffusion, d’accompagnement dont les équipes de la Chambre d’Agriculture et les collectivités territoriales pourront conjointement s’emparer.

Un contexte sociétal à prendre en compte

La restitution de ces résultats auprès des agriculteurs enquêtés, ainsi que des conseillers de Morlaix Communauté et du Syndicat Mixte de l’Horn partenaires de ce travail, a été l’occasion de poursuivre les échanges sur la juste rémunération des produits, la discordance pouvant exister entre attente du citoyen et du consommateur. Il a aussi mis en évidence une pression psychologique croissante du regard de la société sur les producteurs, qui ont le sentiment que les actions engagées depuis plus de 20 ans ne sont pas reconnues.

 

 

Le rapport final de ce travail sera bientôt accessible sur le site du GIS PICLèg.

 

 

 

Légende : Vincent FALOYA (INRAE), Emilien BOULANGER (étudiant ingénieur), Vianney ESTORGUES (CRAB)

« Ils témoignent »

Au niveau national, plusieurs études ont été menées ou sont en cours afin d’étudier les freins à la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires.

Les spécificités de cette étude sont son approche territoriale,  sa recherche de focalisation sur les freins internes aux exploitations (fonctionnent de l’exploitation et sociologie de l’exploitant) et enfin son objectif d’identifier des déterminants des verrous en place afin de rechercher des pistes d’accompagnement.

Cette étude a permis de montrer que les principaux freins au développement de l’agro-écologie ne sont pas  d’ordre technique, mais plutôt d’ordres sociologiques et de la communication. Ce qui ouvre un champ de travail sur de nombreuses problématiques.

 

 

Un travail mené en partenariat avec :

Avec la contribution financière de :

       

 

Contact :

Vianney Estorgues - Chargé de mission cultures légumières

Service Agronomie - Équipe productions spécialisées

vianney.estorgues@bretagne.chambagri.fr

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