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Egalim : partage d’expérience à la Noë Blanche

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Dans le cadre de notre accompagnement auprès des communes de Bretagne Porte de Loire Communauté, visite d’une cantine ayant atteint les objectifs Egalim.

 

Une journée sous le signe de l’échange

Depuis 2022, la Chambre d’Agriculture, travaille avec Bretagne Porte de Loire Communauté afin de favoriser l’approvisionnement localau sein de la restauration collective, et de contribuer à l’atteinte des objectifs de la loi EGALIM.

Dans ce cadre, le 17 avril dernier, les élus, gestionnaires de cantine et DGS des 20 communes du territoire étaient conviés à une rencontre sur la commune de la Noë Blanche, ayant atteint les objectifs de la loi EGALIM.

Un peu d’histoire

Sur la commune, tout est parti d’une lettre adressée au maire de la commune, par les enfants de l’école primaire lui en indiquant leur souhait de manger mieux, d’arrêter de jeter à la poubelle le contenu de leur assiette. Après avoir rencontré les écoliers, l’équipe municipale fait le choix de s’emparer du sujet.

Les réflexions ont amené les élus à imaginer différentes possibilités, dont la valorisation d’un bâtiment municipal afin de cuisiner sur place, et l’arrêt de la délégation de service public pour la fabrication des repas. Les élus ont eu recours à un prestataire afin de mener une étude de faisabilité. Face au seuil de rentabilité de 120 repas jour établit par celui-ci, la commune, ne comptant que 60 enfants scolarisés, s’est rapprochée des communes voisines et a été rejointe par Saint-Anne sur Vilaine.

Témoignage et échanges

Guillaume Catreux, cuisinier, natif de la commune, embauché à temps plein, fabrique aujourd’hui 120 repas par jour à partir de denrées alimentaires 100% locales dont 82% Egalim compatibles (labels…) et 18% de produits conventionnels comme pour le lait produit sur la commune ou encore le porc produit à Bain de Bretagne. Celui-ci œuvre au sein d’une cuisine équipée, ayant bénéficié de 100 000 € d’investissements (four, sauteuse, frigos…). Comme il a pu en témoigner, lors de la visite, il ne se « lève pas le matin pour réchauffer des légumes en boîtes, des cordons bleus ou cuire des frites surgelées.».

Comme en témoigne également le maire de la commune, « nous faisons davantage que ce que Loi Egalim* exige, sans que cela ne nous coûte plus en moyenne » (*au moins 50% de produits durables et de qualité dont au moins 20% de produits bio). Le coût d’achat des denrées alimentaires – compatible avec la Loi Egalim - est en moyenne de 3 euros par enfant et par jour. Le coût prévisionnel total de fabrication des repas (toutes charges incluses) est estimé à 7 euros. Dans l’attente du bilan de l’année scolaire 2023/2024, le coût réel sera probablement situé entre 5.80 € et 6.20 €.  

Un surcout de 1 € par jour est répercuté aux familles. Cette hausse est à mettre en perspective avec le fait que les enfants, jetant une partie du contenu de leurs assiettes, compensaient par des goûters pris en charge par les parents. Lorsque qu’un des participants pose la question de ce qui a rendu possible cette initiative positive, le maire répond : « Le prix n’est pas un frein. On veut que les enfants mangent bien. C’est un choix politique qui rend possible ce fonctionnement ». Les parents associés dans le processus de conception du projet ont  majoritairement répondu qu’ils consentaient à payer un peu plus cher pour que leurs enfants soient satisfaits.

Au-delà de l’intérêt pour la santé des enfants, le maire témoigne des liens créés : lien aux producteurs, lien à la boulangerie de la commune qui revend les surplus de production pour éviter le gaspillage alimentaire (barquettes cartons recyclables), lien aux anciens puisque le repas annuel des aînés est préparé par le cuisinier de la commune,lien avec les habitants lorsque Guillaume prépare à manger pour certains évènements, etc. ».

Dans le respect des obligations faites à la restauration collective, la cuisine fonctionne uniquement avec des ustensiles sans plastique (bacs inox…). La prochaine étape est de fournir des serviettes en tissu aux enfants.

Pour les quinze participants, cette journée inspirante s’inscrit dans le programme d’actions déployé par la Chambre d’Agriculture, suite à l’enquête menée auprès des communes du territoire.

Vous souhaitez travailler à un approvisionnement en légumes locaux de votre cantine ?  N’oubliez pas de vous inscrire à notre rencontre du 11 juin prochain à Auray.

 


Contact :

Olivier GIRMA, chargé d'animation territorial - 06 33 07 82 35 - olivier.girma@remove-this.bretagne.chambagri.fr 

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